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 ages and phases and stages (ann)

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Sujet: ages and phases and stages (ann)Dim 17 Sep - 18:40

「 AGES AND PHASES AND STAGES 」
feat.@anneke van asten


tw : état d’ébriété.

Son doigt manqua le bouton de l’ascenseur pour la énième fois. Une lutte acharnée et soldée par cet échec continuel auquel Sloane ne sembla se résigner, entêtée même lorsqu’elle était alcoolisée. « Je gère ! » répéta-t-elle au concierge de l’immeuble, spectateur de la bien triste performance qu’elle s’acharnait à lui faire subir depuis une dizaine de minutes, sa traversée bancale du hall aussi pathétique que sa tentative d’emprunter l’appareil de transport. John Valjon et elle se connaissaient assez peu, son arrivée à l’Astor House encore récente. Une idée de sa mère, Iseul Baines, alors persuadée que changer d’environnement lui serait bénéfique et lui offrirait la possibilité d’un nouveau départ. Au lieu de ça, la jeune femme avait emporté avec elle ses effets personnels, quelques meubles ainsi que les problèmes dont elle ne semblait disposée à se défaire. Son hygiène de vie était devenue déplorable et l’élégance qu’elle avait un jour affirmé sur la glace n’était plus qu’un lointain souvenir. Car ce matin-là, perchée sur ses talons vertigineux pourtant déconseillés par les médecins, elle tenait tout juste sur ses deux jambes, la situation risible avec elle-même aux premières loges pour s’en moquer. Parce que c’était bien la seule chose qu’il lui restait : rire de sa propre personne, à défaut de se morfondre sur cette fatalité qu’elle s’efforçait de nier.
Sloane tira sur le bas de sa robe trop courte, comme pour se donner un semblant de contenance sous l’œil apitoyé du pauvre John. Il devait avoir une piètre opinion de la mondaine, à juste cause, leurs rencontres peu variées en terme de décor et d’activité. Elle rentrait à des heures incongrues, le plus souvent au petit matin et dans un état à l’antipode des règles de bienséance, avec un taux d’alcoolémie bien trop élevé pour laisser place au doute. Une spirale infernale dans laquelle elle s’était enfermée, étrangement réconfortante, tout du moins l’espace de quelques instants. Avant le retour brutal à la réalité, une fois sa sobriété retrouvée. « J’fais une pause. » Elle leva son index à l’adresse du concierge, soulignant la minute de répit qu’elle s’accordait, puis s’appuya contre la porte de l’ascenseur et se laissa glisser jusqu’au sol, le regret instantané lorsque sa cuisse dénudée entra en contact avec la surface froide. Une grimace déforma ses traits délicats et, épuisée, la désormais ex-sportive laissa tomber sa tête en avant, les paupières si lourdes que l’idée de dormir de l’entrée de l’immeuble lui parut presque alléchante. Mais presque, seulement. Une série de pas lui fit rouvrir les yeux, rivés sur deux pieds inconnus. « J’aime pas vos chaussures. Ni vot’ pantalon. » Un avis toujours très tranché sur les vêtements, même ivre. Son regard continua sa remontée et rencontra enfin le visage de la nouvelle arrivée. « Belle… » Le mot s’échappa dans un murmure, frappée par l’évidence. « J’habite là, promis. Pas là là mais lààà. » Elle indiqua d’un vague geste de la main l’espace au-dessus de sa tête pour désigner les étages supérieurs. « Lui, il sait. Il m’a d’jà vue. » Lui, John, compagnon de ses grandes épopées matinales. « Psst, j’vous propose un deal. Vous appuyez sur l’bouton et j’vous passe mes chaussures. » Sloane souleva difficilement sa jambe pour présenter l’escarpin de créateur à son interlocutrice, persuadée de lui soumettre l’affaire de l’année.


Dernière édition par Sloane Baines le Lun 25 Sep - 10:26, édité 1 fois
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Anneke Van Asten
Anneke Van Asten

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internalized ableism, adhd burn out, trouble anxieux et dépression mostly
Résumé :
Fille unique d’un papa poule dont les albums de heavy metal ont fait le tour du monde et cumulent à peu près autant d’heures d’écoute à l’année que d’habitants sur la côte est des Etats-Unis, Anneke ne devrait pas avoir de grands problèmes dans la vie. Elle parle trois langues couramment, a voyagé autour du monde dès la plus tendre enfance, possède un compte en banque qui s’alimente tout seul, est depuis peu fiancée à un homme qui la connaît par cœur et la traite – elle et ses abandonment issues – comme une déesse. Pourtant, un schéma familial compliqué, un style de vie totalement atypiques et de possibles neurodivergences non diagnostiquées ont souvent raison de la brune qui galère avec l’autorité depuis sa plus tendre enfance, a cassé plus d’un nez à la sortie des bars et ne fonctionne correctement qu’en étant validée par les gens qui comptent pour elle. Après avoir bossé tour à tour comme roadie pour son père puis pour d’autres, elle s’est retrouvée malgré elle dans une sédentarité non choisie qui ont eu raison de sa santé mentale. Aujourd’hui, elle se relève peu à peu d’une dépression foudroyante et multiplie les nouveaux projets : un podcast militant qui rencontre son public et un nouveau rôle de batteuse de tournée qu’elle n’aurait jamais imaginé incarner un jour, notamment, un bon moyen de garder son esprit occupé et éviter de ruminer.
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Résumé : Fille unique d’un papa poule dont les albums de heavy metal ont fait le tour du monde et cumulent à peu près autant d’heures d’écoute à l’année que d’habitants sur la côte est des Etats-Unis, Anneke ne devrait pas avoir de grands problèmes dans la vie. Elle parle trois langues couramment, a voyagé autour du monde dès la plus tendre enfance, possède un compte en banque qui s’alimente tout seul, est depuis peu fiancée à un homme qui la connaît par cœur et la traite – elle et ses abandonment issues – comme une déesse. Pourtant, un schéma familial compliqué, un style de vie totalement atypiques et de possibles neurodivergences non diagnostiquées ont souvent raison de la brune qui galère avec l’autorité depuis sa plus tendre enfance, a cassé plus d’un nez à la sortie des bars et ne fonctionne correctement qu’en étant validée par les gens qui comptent pour elle. Après avoir bossé tour à tour comme roadie pour son père puis pour d’autres, elle s’est retrouvée malgré elle dans une sédentarité non choisie qui ont eu raison de sa santé mentale. Aujourd’hui, elle se relève peu à peu d’une dépression foudroyante et multiplie les nouveaux projets : un podcast militant qui rencontre son public et un nouveau rôle de batteuse de tournée qu’elle n’aurait jamais imaginé incarner un jour, notamment, un bon moyen de garder son esprit occupé et éviter de ruminer.
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Sujet: Re: ages and phases and stages (ann)Mer 20 Sep - 17:31
Ann ne rêvait que d’une chose : retrouver son lit. Elle avait passé la journée à déplacer des meubles, les poncer, repeindre des murs, bref, à réaménager l’espace du futur bar de son amie et clairement, elle avait l’intention de s’écrouler sans prendre la peine de se doucher. Ce n’était pas comme si elle vivait avec qui que ce soit qui pourrait la juger. Son père n’était pas là et quand il l’était, on ne pouvait pas dire qu’il avait l’hygiène de vie la plus respectable. Bref, il n’avait pas de leçon à lui donner. Le fait était qu’elle était crevée, et qu’elle n’avait pas du tout planifié de se retrouver nez à nez avec une jeune femme aussi triste à voir qu’éméchée au pied de l’ascenseur. Et à vrai dire, elle aurait pu l’ignorer.

Elle ne le fit pas.

Elle s’arrêta à sa hauteur pour jauger l’état dans lequel elle se trouvait. Haussa un sourcil dubitatif lorsqu’elle s’entendit jugée sur son pantalon et ses chaussures – elle revenait d’avoir bossé toute la journée, merde, et elle se trouvait plutôt bonasse dans son jean taille haute en quittant la maison ce matin. D’ailleurs, elle se sentit bienheureuse qu’elle lui confirme ce qu’elle savait déjà, encore un peu et elle aurait pu avoir une petite crise d’ego. Puis tourna la tête vers le concierge lorsque la brune le mentionna, concierge qui affirma d’un signe de tête que cette dernière habitait bel et bien l’immeuble. Bon.

C’est le deal qu’elle lui proposa qui acheva Anneke. Elle renifla un rire si fort qu’elle en fut surprise elle-même. « C’est gentil babe, mais tes chaussures m’ont l’air aussi confortables qu’une planche cloutée, j’en voudrais pas même si tu me payais pour les porter. Et si tu me vouvoies encore je risque de mal le prendre, j’ai l’air d’avoir cinquante ans ou quoi ? » Trente-quatre ans, qu’elle avait. Et c’était déjà bien trop pour Ann qui se comportait encore comme si elle en avait quinze de moins, alors si en plus les gens visiblement jeunes se mettaient à l’appeler madame et à la vouvoyer, c’était la porte ouverte à la crise existentielle. Et elle s’en passerait bien, merci. Elle était sujette à suffisamment de remises en question comme ça, ce n’était pas la peine d’en rajouter.

Elle s’accroupit à hauteur de la jeune femme qui semblait bien mal en point. D’une certaine manière, elle lui rappelait elle-même quelques années plus tôt. Pas la phase de sa vie dont elle était la plus fière. Et elle aurait bien aimé que quelqu’un lui tende la main, quand elle rentrait minable. Et puis, John était témoin de toute la scène, et John la connaissait depuis bien trop longtemps pour ne pas avoir un nombre de dossiers à son sujet dépassant l’entendement. Après un dernier regard dans sa direction, elle soupira et tendit la main à la demoiselle : « Bon, tu sais quoi, moi, mon levis et mes docs moches on va appeler l’ascenseur et le temps qu’il arrive on va t’aider à te relever, d’accord ? Comme ça tu pourras donner ton avis sur mon débardeur, tant qu’on y est. » Elle s’exécuta en silence, laissa passer une seconde. « T’habites où exactement ? Y’a quelqu’un chez toi ? »

@Sloane Baines
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Sujet: Re: ages and phases and stages (ann)Lun 25 Sep - 10:27
Ses sourcils se froncèrent à la comparaison peu flatteuse accordée à ses chaussures et elle inspecta celles-ci avec le plus grand sérieux, ou plutôt dans les limites permises par son état. Perchée sur des talons depuis l’adolescence, Sloane avait sans doute oublié comment marcher avec quoi que ce soit la rapprochant un peu trop du sol, trop habituée à la courbe peu naturelle adoptée par ses pieds et le claquement qui suivait chacun de ses pas. Elle fit alors la moue, contrariée par le rejet de son offre, puis reporta son attention sur son interlocutrice. « P’tête un peu mooooins, j’vois pas bien d’en bas. » Pas sûre qu’elle la flatte et reste longtemps dans ses bonnes grâces. « Faut que j’sois polie, j’veux pas qu’il répète à ma mère qu’j’ai pas été gentille. Elle va s’fâcher et j’ai d’jà mal au crâne. Trop aiguë. » Elle secoua la tête à cette seule pensée et espérait que le concierge garderait sous silence l’intégralité de cette soirée trop peu glorieuse pour être mentionnée. Quoique sa tenue valait la peine d’être relevée, comme toujours, ça elle en était convaincue.
Une fois à sa hauteur, la jeune femme observa son interlocutrice. Une poignée d’années devait les séparer, suffisamment pour lui prêter le titre de madame — en présence de la mère Baines — mais pas assez pour y être véritablement contrainte. Elle ne l’avait jamais vue dans l’immeuble, ce qu’il était facile de mettre sur le fait que ses allées et venues se voulaient principalement nocturnes et, la plupart du temps, dans un état second. La brune reconnaissait tout juste le concierge et encore, pas à tous les coups en dépit des altercations régulières et autres interactions bruyantes qu’elle semblait s’obstiner à lui imposer à chacun de ses retours à l’Astor House. Pauvre John. Note à elle même : faire un petit geste pour le concierge lors des prochaines fêtes — si sobre. « Oh oui, j’veux voir ! » De boudeur, le visage de Sloane s’illumina à l’idée de poursuivre sa critique vestimentaire et ne rechigna pas à attraper la main de sa camarade, une remise sur pieds qu’elle regretta toutefois bien vite, prise d’un vertige. « Câlin. » Mot qui servait plus à signaler son étreinte soudaine pour garder l’équilibre qu’un véritable geste habité de quelconque forme d’affection, agrippée au bras de la jeune femme. « J’t’ai dit, j’habite là, en haut. Duh, faut suivre m’dame » dit-elle en montrant une fois de plus le plafond, comme si elle disposait de toutes les informations nécessaires pour la ramener chez elle. « Et toi, t’habites où ? C’quoi ton nom ? » À tout moment elle venait à bout de la patience de sa voisine et finissait abandonnée dans le hall, un sort amplement mérité mais qu’elle préférait éviter. Ce qui ne l’empêcha d’ajouter : « J’aime pas ton haut non plus. » Pas de bon point en faveur de Sloane ce soir et comme se taire ne semblait dans ses projets, il y avait de grandes chances pour qu’elle continue de s’enfoncer. « J’vis seule, j’suis une femme forte et indépendante t’sais » clama-t-elle haut et fort comme s’il s’agissait là aussi d’une certitude quand tout semblait prouver son contraire à cet instant. Et pour cause : « T’peux appuyer sur l’bouton ? J’pas réussi… » Forte et indépendante du coup.

@anneke van asten
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Sujet: Re: ages and phases and stages (ann)Mer 18 Oct - 18:45
La brune déblatérait un tas d’informations qu’Anneke n’avait pas le temps de digérer. Alors, elle la laissa parler sans vraiment chercher à comprendre, sans se vexer de ses commentaires dénués de tout filtre également. A la place, elle lui tendit la main et la réceptionna quand elle vacilla, eut même la décence de ne pas relever sa petite feinte destinée à faire illusion. Puis, elle lui expliqua où elle habitait. Enfin, crut lui expliquer. « Right. », marmonna Ann en hochant la tête, évitant de préciser que « là-haut » n’était pas suffisamment spécifique pour qu’elle puisse l’aider. Quand bien même aurait-elle voulu s’épancher plus longtemps sur la question ou lui demander des précisions pour l’aider au mieux à rentrer saine et sauve, de toute façon, elle n’en avait pas l’occasion. La jeune femme l’assaillait et de questions, et de commentaires bien sentis auxquels à vrai dire elle n’avait pas le temps de répondre. Et à vrai dire, rien n’indiquait que ses réponses seraient et entendues et comprises par la principale intéressée de toute manière. Ann en avait connu, des soirées arrosées qu’elle terminait pathétique, John ici présent était là pour en attester. Il débordait probablement d’ailleurs d’anecdotes où c’était elle qui se trouvait à la place de son interlocutrice. Elle pouvait donc difficilement juger. Compatir, par contre, était dans ses cordes.

D’autant plus quand la femme forte et indépendante que clamait être celle qui lui faisait face semblait petit a) incapable d’appeler l’ascenseur par elle-même et petit b) ne pas se souvenir qu’Anneke lui avait expliqué l’avoir déjà fait avant qu’elle ne l’aide à se relever. « Je vois ça, oui. » La brune expulsa un peu d’air par les narines et soudain, sa moue jusqu’alors peu impressionnée se dérida pour se transformer en sourire. Faiblard, le sourire, mais présent tout de même. Et puisqu’elle avait enfin le temps d’en placer une, elle se présenta : « Je m’appelle Anneke. Ann. » Elle précisait toujours – pas qu’elle ne faisait pas confiance aux américains pour prononcer son prénom correctement, mais un peu quand même, et cette américaine-ci semblait particulièrement indisposée à aligner plus de deux syllabes sans s’étouffer avec sa propre langue. Tandis que l’ascenseur ouvrait ses portes devant elles, Ann n’y entra pas tout de suite. A la place, elle se retourna pour faire face à la brune qu’elle n’avait pas tout à fait l’intention d’abandonner à son sort. C’est pourtant nonchalante, faisant mine de ne pas se soucier d’elle qu’elle lança : « Du coup on a deux options, Louboutin. » Subtile référence aux échasses qui lui servaient de chaussures, du moins ça serait subtil si elle n’était pas intimement persuadée de se tromper de créateur. Un détail. Anneke croisa tant bien que mal le regard de la jeune femme et lui fit signe d’ouvrir les oreilles, comme si ça pouvait l’aider à se concentrer sur ses mots. « Soit je te ramène chez toi, soit tu sais plus où t’habites et ce serait fâcheux mais y’a de la place chez moi. Je suis au troisième. »
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Sujet: Re: ages and phases and stages (ann)Dim 5 Nov - 9:26
Même avec toute la bonne volonté du monde, Sloane aurait été incapable de répéter le prénom de sa voisine à cet instant précis, un enchainement de syllabes qu’elle n’était même pas sûre d’avoir compris. Alors quand elle l’entendit ajouter le simple Ann, elle lui en fut reconnaissante, bien plus dans ses cordes. « Ench’tée. En. Chan. Tée. Ann. » Elle pointa son doigt dans sa propre direction et prit une courte inspiration, plus concentrée que jamais depuis le début de son périple. « Sloane » qu’elle prononça si lentement que l’on aurait pu croire que c’était Ann, l’ivre des deux. Or l’intention était tout autre, résumée à la tentative d’assurer sa présentation et non un énième mot indéchiffrable et créé de toute pièce par son état. Rien qui ne viendrait redorer son blason ce soir mais il fallait se rendre à l’évidence et oublier la possibilité de conserver quelconque once de cette dignité depuis longtemps envolée. Foutue pour foutue, autant accepter la triste réalité : elle était une épave.
Toutefois, un bref moment de lucidité traversa la jeune femme qui manqua de s’offusquer à la découverte de son nouveau surnom. « Valentino. » Non pas que Louboutin lui déplaisait mais elle se devait de corriger l’infamie dont elle venait d’être témoin. Si elle y parvenait. « Louboutin, s’melle rouge. Ça… » dit-elle en montrant la bride griffée de sa chaussure. « Valentino. » Une précision qui ne devait guère intéresser Ann mais qu’elle avait jugé nécessaire pour son bien-être personnel et celui de ses escarpins qui méritaient qu’on rétablisse la vérité sur leur identité. Sa tête bascula en avant, comme trop lourde, et Sloane fut soudainement consciente du poids de tout son corps. La fatigue la consumait peu à peu, épuisée par le moindre effort qu’elle s’obstinait encore à vouloir fournir, et lorsqu’elle vit les portes de l’ascenseur s’ouvrir, elle songea à l’éventualité d’y finir sa nuit, prête à renoncer à son confort si cela signifiait de ne plus avoir à bouger. Mais elle fut rappelée à l’ordre par l’âme charitable qui lui permettait encore à tenir debout et c’est difficilement qu’elle regarda dans sa direction. Elle fronça une nouvelle fois les sourcils, frustrée par leur conversation, loin de réaliser que c’était elle à l’origine du manque d’informations que possédait Ann pour la ramener jusqu’à son appartement, puis se contenta de soupirer. « Ou aloooooors… tu t’changes et on r’sort ! » Proposa-t-elle dans un regain d’énergie qui serait suffisant pour avoir l’air enthousiaste mais pas assez pour que suivent les actes. Elle s’engouffra avec sa camarade dans la cage d’ascenseur. « Mais faudrait aller chez moi. J’peux pas accepter d’êt’e ta wingwoman habillée comme ça. J’dois avoir une robe pour toi. Et des chaussures. Du gloss. Des paillettes ! J’peux te mettre des paillettes ?! » Puis Sloane s’étala contre l’une des parois et le pic d’énergie prit fin, une aubaine probablement. « Okay, chez toi… » réussit-elle à articuler. Tentée d’appuyer elle-même sur le bouton du troisième étage, elle se ravisa bien vite. Après tout si elle n’arrivait déjà pas à viser un bouton sans qu’il soit entouré d’autres… « T’habites seule, toi aussi ? J’veux pas trop t’déranger. » Pas trop mais un peu quand même, plus par contrainte que par envie, incapable d’exprimer clairement où se trouvait son logement — ni de s’exprimer clairement tout court.

@anneke van asten
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