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 paint the town red (robin)

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Sujet: paint the town red (robin)Dim 5 Nov - 9:30

「 PAINT THE TOWN RED 」
feat. @robin tejera


tw : langage grossier.

Affalée sur le canapé, les yeux rivés sur l’écran de son téléphone, Sloane suivit l’avancée de sa livraison. Sans se prétendre grande cuisinière, elle avait toujours veillé à s’occuper elle-même de ses plats, stricte et appliquée quant à son alimentation, vestiges de son ancienne vie aussi effrénée que contrôlée d’athlète. Aujourd’hui, bien qu’accomplie dans un tout autre domaine, le rythme avait persisté : journée interminable — par choix — entre les murs de l’agence, rendez-vous sur rendez-vous et réunion sur réunion, parfois poursuivies au cours de dîners professionnels dont le bourreau de travail qu’elle était commençait pourtant doucement à se lasser, le tout en jonglant avec un semblant de vie sociale partagée entre un cercle restreint de personnes qu’elle affectionnait et les mondanités auxquelles elle espérait de plus en plus échapper. Alors, de temps à autres, elle s’autorisait à faire l’impasse sur la rigueur et la discipline qui, comme de trop nombreux acquis, continuaient de lui coller à la peau. Cette soirée n’appartenait qu’à elle, un moment de répit aussi attendu que chéri, auto-récompensé par l’arrivée à tout instant de l’objet de sa convoitise et écart alimentaire : une pizza. L’idée seule avait suffi à la faire saliver sur le chemin du retour, plaisir gourmand qu’elle était à présent impatiente de pouvoir enfin se mettre sous la dent, néanmoins prête à affronter le regard empli de jugement du livreur quant à son choix de topping, le très controversé ananas, incontournable de ses compositions. Le petit peuple ignorait la merveille gustative auprès de laquelle il passait, voilà tout.
Quand enfin elle entendit sonner, la jeune femme sauta aussitôt du canapé et traversa l’appartement à grandes enjambées, affamée. Elle vérifia une dernière fois sa monnaie puis posa la main sur la poignée de la porte d'entrée, loin de s’imaginer la surprise qui se tenait de l’autre côté. Une surprise dont elle se serait bien passée, loin de la ravir. « Oh putain » fut sa première réaction lorsqu’elle posa les yeux sur le revenant, stupéfaite par la découverte. Sloane se figea, en proie au doute, comme incapable de croire que c'était bel et bien Robin qui se tenait là, juste devant elle. Ses doigts se resserrèrent autour des quelques billets qu’elle tenait, se faisant violence pour ne pas laisser leurs cinq traces sur le visage de son cher et tendre livreur. « J’ai envie de t’éclater. » Accueil chaleureux, soit tout ce qu’il méritait. Puis les questions se bousculèrent les unes après les autres. Depuis quand était-il à New York ? Est-ce que Mina était au courant ? L’avait-elle revu ? Si oui, est-ce qu’elle allait bien ? Qu’est-ce qu’il foutait là ? « Pas manchot à première vue. Amnésique peut-être ? » Il ne comprendrait pas mais elle oui, et c’était suffisant. Suffisant pour savoir qu’il avait grillé les deux excuses susceptibles de justifier son silence. Sa colère ne cessa de monter, révoltée — bien qu’ironiquement soulagée — par son retour et encore, elle n’avait pas été la plus accablée par sa disparition, loin de là. À ses yeux, Robin avait été un plus qu’une connaissance, peut-être même un potentiel ami, un être qu’elle avait su apprécier sans trop de difficulté. Pour sa meilleure amie, en revanche, l’ampleur avait été tout autre, et l’impact beaucoup plus conséquent, raison de la rancœur de la brune envers lui. « Alors ? Vas-y, raconte. Et vends-moi du rêve surtout. » Elle voulait des explications et elles avaient intérêt à être bonnes.
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Sujet: Re: paint the town red (robin)Lun 18 Déc - 11:09

「 PAINT THE TOWN RED 」
feat. @sloane baines

tw : aucun.

Le problème d’être fauché et de tout de même vouloir vivre à New-York dans l’espoir de percer avec sa musique (à défaut de ses talents d’acteur visiblement minables pour la majorité des gens), c’est que Robin doit enchaîner les emplois. Barman le soir, livreur de pizza la journée et pendant ses jours de repos, il n’a clairement plus de temps pour se reposer mais il se dit que cela ne durera qu’un temps… et qu’il est encore jeune donc qu’il peut encore en profiter. Bon, il sait qu’il ne doit pas trop pousser non plus parce qu’il n’a pas non plus le fric pour finir à l’hôpital si jamais il s’endort sur le scooter que lui prête la pizzeria et finit par terre. Il ne manquerait plus que ça, tiens.
Aujourd’hui, c’est dans les quartiers chics de Manhattan qu’il gare son scooter miteux que personne n’osera voler. Les riches n’ont pas besoin de voler des scooters qui tombent en ruine… si ? Il n’en sait rien, Robin. Il a déjà vécu dans ses quartiers là fût un temps, mais c’est fini. Il sonne une première fois, puis une deuxième fois pour finir par arriver devant l’appartement et attendre pour voir la tête de la personne qui a osé commander une pizza à l’ananas. La honte. Enfin, il serait tout de même capable de la bouffer s’il n’avait rien d’autre à se mettre sous la dent. Un secret qu’il n’assumerait jamais. C’est avec son plus beau sourire (Robin veut un énorme pourboire, il ne le fait pas par plaisir) qu’il se plante devant la porte et attend que la porte s’ouvre. Mais son sourire s’efface aussitôt lorsqu’il aperçoit…
« Sloane ? » dit-il, à la fois horrifié et plutôt content de la revoir. Deux émotions qui ne font clairement pas bon ménage sur son visage car il ne sait pas s’il doit grimacer ou sourire, alors il fait un peu des deux.
Pas fou pour autant, il recule d’un pas lorsque la jeune femme le menace de l’éclater (avec gentillesse, Robin n’en doute pas un seul instant). Qu’a-t-il fait pour mériter cet accueil ? Mis-à-part fuir et ghoster tout le monde du jour au lendemain il y a quelques années, bien sûr. Parce qu’il n’a pas supporté avoir son cœur brisé par Mina, parce qu’il n’a pas accepté la violence dont il a pu faire preuve ce soir-là lorsqu’il était prêt à mettre plus bas que terre l’autre abruti dont il ne prononcera même pas le prénom. Qu’il s’est dit que l’opportunité de partir n’était pas hasardeuse pour qu’elle arrive à ce moment-là, que c’était un signe et qu’il devait se barrer de New-York.
« Je peux dire adieu à mon pourboire, c’est ça ? » qu’il demande plus pour la forme qu’autre chose. S’il y a bien une chose qu’on ne peut pas enlever à Robin, c’est sa capacité à toujours trouver les bons mots (non) dans ce genre de situation. « J’sais pas trop quoi te dire, j’ai fait une Britney Spears. »
Comment s’en sortir face à Sloane ? Robin le sait : faire des références à la queen Britney. Il se souvient comme si c’était hier des soirées où étaient Sloane et Mina, en train de beugler ses musiques comme si c’était la fin des temps. Bien évidemment, il a fait l’effort lui aussi. C’est pour cela qu’aujourd’hui, il connaît par cœur Baby One More Time. Et comme pour lui prouver la bonne foi de ses paroles, il enlève sa casquette pour lui montrer ses cheveux rasés et décolorés.
« Je comptais t’envoyer un message, tu sais. Mais j’ai dû vendre mon iPhone. » ajoute-t-il. Il ne ment que pour la première partie de ces mots. Non, il n’aurait jamais osé recontacter Sloane après ce qui s’est passé. « Et mon jaccuzi aussi. Ah, j’ai dû tout vendre en fait. Ouais. Bon. Longue histoire. »
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Sujet: Re: paint the town red (robin)Jeu 21 Déc - 12:56
Le visage fermé, ses traits ne trahirent que son dédain à la mention du pourboire alors prévu généreux mais à l’intention désormais envolée et lointaine. Non, à cet instant ses envies étaient animées par une violence aux formes et possibilités multiples, peut-être même infinies, sa créativité stimulée par les doux traits de ce fantôme du passé dont la présence seule continuait à titiller le départ impromptu de sa main sur ce joli minois. Pas sûr qu’il vaille la peine de se salir la paluche, cela dit. Mais l’ennemi connaissait son adversaire et Robin l’attaqua avec une arme des plus fatales pour elle : Britney Spears. Référence qui manqua de lui décrocher un sourire, amadouée l’espace de quelques secondes avant qu’elle ne reprenne contenance, les bras croisés et le regard empli de cet éternel jugement réservé à la liste — malheureusement bien trop longue — des piètres humains qu’elle avait catégorisé de petit peuple et dont le jeune homme faisait à présent partie intégrante. « Pouilleux. » Tout en politesse, là encore moins douce quant aux insultes qu’il lui inspirait réellement mais rien qu’Iseul Baines n’aurait approuvé en public, les deux individus restés sur le palier et donc exposés à l’arrivée potentielle d’un voisin ou membre du personnel de l’Astor. « Et je t’interdis d’oser prononcer le nom de reine Britney. Surtout quand, tout au plus, t’es juste une version médiocre de Gunther. » Non pas que le personnage de Friends méritait de participer à la chute de Robin mais oh well, it is what it is.
« Hum hum… » ponctua Sloane, appuyée contre l’encadrement de la porte d’entrée, impassible face aux quelques bribes laissées ici et là par le grand blond et pourtant inquiète de découvrir sa nouvelle situation, ce qu’elle se gardait bien d’exprimer de quelconque façon. Au contraire. « Boo-freakin’-hoo ? Qu’on m’apporte un mouchoir, Robin Tejera appartient au commun des mortels. Pauvre petite chose. » Sans doute était-elle mal placée pour tenir de tels propos mais rien, selon elle, n’expliquait son départ et le silence radio qui s’en était suivi. Nul n’avait besoin d’un smartphone dernier cri pour prendre contact avec autrui, et moins encore d’un satané jacuzzi. « Conclusion de tes malheurs, le luxe s’en est allé mais le mauvais goût est resté. Je confirme, c’est tragique. » C’était peut-être un brin gratuit, ça aussi, d’autant plus que c’était aussi infondé que faux mais peu importe. Sloane n’avait prévu aucun élan de gentillesse à son égard et comptait bien s’y tenir.
La jeune femme attrapa la boîte de sa pizza puis, contre toute attente, se décala sur le côté afin de lui céder le passage. « Ça tombe bien, j’avais rien de prévu ce soir. Et même si j’avoue qu’une télé-réalité bien pourrie aurait été parfaite pour accompagner ma pizza, quelque chose me dit que le feuilleton minable qu’est ta vie devrait être tout aussi distrayant. Du coup je t’invite à prévenir ton boss que tu ne pourras pas poursuivre ton service ce soir puis à poser tes fesses sur le canapé pour me raconter ta jolie petite histoire. » Lorsqu’il ne bougea pas, Sloane se redressa jusqu’à se tenir bien droite, le ton plus ferme. « Au cas où tu ne l’aurais pas compris, ce n’était pas une proposition. Je serai beaucoup moins gentille si tu m’obligeais à me répéter. » Le sourire qu’elle lui adressa ne comportait aucune trace de bonté ou sincérité, faisant plutôt office d’outil venu appuyer sa menace même si elle ne devait être guère impressionnante avec un gabarit aussi frêle que le sien. Mais l’habit ne faisait pas le moine, paraît-il. Elle referma la porte derrière eux et se dirigea vers le salon. « Tes chaussures, dans l’entrée » ordonna-t-elle sans prendre la peine de lui jeter un regard.

@robin tejera
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