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 Contexte : maybe this time, i’ll win

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Sujet: Contexte : maybe this time, i’ll win Sam 17 Juin - 21:34
OUR STORY BEGAN IN NEW YORK
TEN YEARS AGO


Merci d’éteindre vos téléphones portables et de rejoindre vos sièges. Dans quelques instants, notre spectacle va commencer. Nous vous rappelons que tout enregistrement audio ou vidéo est interdit.

Levée de rideau.

Bonsoir à tous. Je suis le Narrateur. Mon rôle, ce soir, est de vous guider dans notre histoire car, voyez-vous, celle-ci n’est pas linéaire, et vous pourriez vous y perdre. La vie est une bien mauvaise histoire si l’on s’intéresse au sens de sa narration. Mais je suis là pour éviter les sorties de route, les gens qui s’éparpillent. Pour vous mener jusqu’à votre objectif, au bout du chemin. Mais ne commençons pas par la fin, vous voulez. Comme dans toute bonne histoire, il faut commencer par le début ; le notre se passe ici même, dans les rues de New-York. En 2014.

ACT I, New York, 2014

Vous pensiez sans doute que cette année commencerait bien, pourtant, la ville s’éveille dans un scandale - ce n’est pas un invasion de sauterelles, mais de cafards qui s’étale dans les rues de la Grande Pomme. Et non, vous ne rêvez pas. Et si certains restaurants en regorgent déjà, ça n’en reste pas moins infâme, croyez-moi. Dans la fille d’attente de sa treizième audition du mois, Linda ressert encore un peu plus les pans de son manteau, comme si elle voulait disparaître. Malgré le froid glacial, elle vient d’en voir un, justement. Il s’est glissé sous les plinthes d’un mur en briques rouges. Elle a les insectes en horreur, et sent une légère nausée lui étrangler la gorge. Ce n’est vraiment pas le moment de vomir, dans quelques instants, il faudra qu’elle entre et qu’elle chante - si ses cordes vocales n’ont pas gelé avant. Ce n’est pas grand chose, c’est une petite troupe de quartier, et pourtant, il y a au moins vingt personnes dehors. Elle voudrait être prise pour appartenir à quelque chose. Pour avoir sa place quelque part. En attendant Julliard, ou autre chose, qui sait ? Elle se souvient des yeux fiers de sa mère ce matin, quand elle a posé ses mains sur ses épaules pour lui dire « Tu sais ma fille, certains rêves se réalisent quand on les poursuit avec suffisamment d’endurance ». Elle en a, Linda, de l’endurance. Elle sait qu’elle peut faire quelque chose, devenir quelqu’un. Elle veut chanter et danser et jouer sur les planches de Broadway. Il n’y a rien, nulle part, qui ne compte plus que cette envie. Ca lui serre les tripes, ça fait battre son coeur à mille à l’heure, ça apaise ses doutes et ses angoisses. C’est mieux que tout ce qu’elle a essayé d’autre, les autres loisirs, les études, les livres, les histoires d’amour, les sports. Tout. Elle est aussi sûre d’elle que si elle s’apprêtait à fouler les quelques pas qui la sépare d’un autel de mariage. Elle veut se faire une place, et peu importe ce que cela lui coutera.

ACT II, New York, 2019

C’est n’importe quoi. Ca l’énerve tellement qu’elle ne sait même pas quoi dire. Ces lâches ne prennent pas la peine d’appeler, ils envoient des mails. Les mails de refus, Linda les collectionne. Elle retire le tablier qu’elle est obligée de porter pendant son service, avec le badge rose et bleu qui rappelle aux clients son prénom. Dans la salle de pause, elle s’essuie le front, et se retient de justesse de balancer son téléphone à travers la pièce. Ca ne lui rendrait clairement pas service, ça coûte une fortune et elle ne peut pas vraiment s’autoriser le luxe de se priver de portable. Pourtant, le mail de la directrice de casting la met hors d’elle. Encore un refus - alors qu’elle faisait partie des personnes rappelées. Encore un rôle qui s’éloigne d’elle. Ce matin, sa meilleure amie, Betsy, qui travaille ici elle aussi, lui a soufflé qu’il fallait peut-être élargir ses recherches - ça veut dire passer des auditions ailleurs, pour d’autres shows, en dehors de Broadway. Il en est hors de question. Et il est hors de question qu’elle passe sa vie à travailler ici. Les clients sont sympathiques, oui, et elle peut chanter, oui. Mais elle ne va pas se contenter de chanter pour des gens qui mangent des burgers toute sa vie - ce n’est pas pour ça qu’elle a fait des études. Ce n’est pas pour ça non plus qu’elle existe. Elle a besoin d’une scène, et d’un public. Ca ne se passera pas comme ça.

ACT III, New York, 2024

Le rideau se ferme, et derrière, elle entend les hurlements du public - des hurlements de joie, de tristesse un peu aussi, sans doute. C’est un peu représentatif de ce qu’il se passe à l’intérieur de son coeur, à elle aussi. Linda se sent épuisée, triste, heureuse, fière, emplie de joie et d’énergie, tout ça à la fois. Elle vient de faire son dernier salut dans la peau de Christine Daae. Deux années entières qu’elle occupe le rôle féminin principal de Phantom of the Opera. Deux années emplies de fierté, de joie et d’émotions intenses, avec un casting de folie. Comme dirait l’autre, it’s over now the music of the night, mais Linda sait que personne ne lui piquera ce rôle avant un moment. Il restera encore le sien pendant quelques mois, quelques années. Il lui a apporté tellement à elle, la gamine du Bronx qui a obtenu une bourse pour se payer les rangs de Julliard, à elle qui a enchaîné les services dans les bars ou dinners de la ville pour payer un loyer hors de prix et des cours de chant. Oui, elle salut pour la dernière fois, mais ayant marqué l’histoire. Et avec la certitude que rien ne sera plus jamais comme avant. Et maintenant qu’elle a accompli son rêve, que son coeur bat la chamade en permanence, que sa faim d’ambition est rassasiée, elle va peut-être pouvoir ouvrir son coeur à d’autres choses. Pourquoi pas son Raoul. Elle est triste que ce soit terminé, oui. Mais elle est tellement heureuse aussi que ça ne suffit pas à tenir l’horizon. Enivrée et heureuse, le maquillage en bas des joues à force d’avoir pleuré, les bras chargés de fleurs, elle s’autorise quelques instants dans sa loge, prend le temps de se changer. Une fois qu’elle est prête, repoudrée, elle enfile une robe, et va recueillir les félicitations qu’elle mérite.

---

Voyez-vous, chers amis, il suffit parfois de s’accrocher un peu à ses rêves pour qu’il se réalisent. Un peu d’optimisme, de battant, beaucoup d’ambition, et il ne tiendra qu’à vous de vivre l’histoire de Linda - avec ce que vous souhaitez accomplir, bien entendu. Tout le monde n’a pas envie d’hurler des notes ridiculement aigües tous les soirs...

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