Si vous souhaitez développer davantage, ou que vous n'avez pas le choix car votre personnage est un scénario ou un prélien, cette partie vous le permet. Le nombre de mots n'est pas imposé, en revanche les créateurs de scénarios peuvent vous demander de développer davantage alors assurez vous de leur offrir suffisamment de contenu pour juger et d'avoir la discussion avec eux au préalable cela empêche quelque déconvenues.

tw: thématiques sensibles à spécifier en amont

New York, 2014

Mars — Dernière année, soirée mondaine. Beckett a l'impression que sa chemise est trop serré et qu'il va étouffer. Mais il fait semblant, droit comme un I. Il papote avec des client.e.s, des potentiels client.e.s du cabinet. Une coupe de champagne à la main, il devrait avoir l'habitude de ce genre de soirée, mais pourtant, celle-ci laisse une sensation étrange. Peut-être parce qu'on ne l'avait pas prévenu et qu'il n'avait pas non prévu de devoir enfiler un costume un peu plus sérieux que lorsqu'il travaille. C'est pour te faire bien voir que lui avait dit un de ses collègues masculins qui lui, n'avait pas prit la peine de mettre un beau costume. Mais Beckett ne faisait pas d'esclandres parce qu'il avait eu vent de rumeurs qui parlait d'une embauche à la fin de son internship, et il en avait envie Beckett. De ce poste. De rester dans cette entreprise dans laquelle il se sentait bien. Dans laquelle il se sentait utile. Après avoir tant de fois douté sur son avenir, sans savoir ce qu'il allait pouvoir bien faire de sa vie. Il avait été en lice pour devenir joueur professionnel de football Américain, il avait été accepté dans l'université de Syracuse au nord de l'état de New York, avant de finalement être sorti lors de son dernier match pour rupture des ligaments croisés avec fissure du ménisque ont fini d'achever ses rêves de devenir professionnel.

« What did the chef put in those ? It's shitty. » demande une femme qui venait de s'approcher du junior sans la moindre once de politesse. Si bien que Beckett avait eu l'idée subite de la faire tourner en bourrique, il regarda alors le toast qu'elle tenait entre ses deux doigts  « There's hum- beetroots, watercress, honey and aubergine. » prononça t-il, fier de lui, quand il vit la mine déconfite de la blonde qui se tenait devant lui « Oh gosh, I'm so sorry don't you work here ? » Beckett secoua négativement la tête, et la blonde se confondit en excuse. « I'm so sorry, I thought you were working here, because of the suit. It's too dapper and I thought that oh my gosh I'm sorry. » Et Beckett se rendit bien compte qu’il avait été le dindon de la farce et que ses collègues l’avaient un peu bizuté. Mais il ne leur en voulait pas vraiment, après tout, pourquoi leur en vouloir ? Ça avait toujours été ça avec les petits nouveaux -même si Beckett n'était pas un si nouveau que ça- alors il se vengerait quand il le pourrait et puis, ce serait de bonne guerre.

Août — Il ne leur avait fallu que quelques mois pour officialiser leur relation. Beckett avait proposé à Lana d’aller boire un verre après cette soirée qui ne s’était pas révélé si désastreuse que ça, et elle avait accepté. Puis de fil en aiguille, ils s’étaient revus  avant que les choses ne se fassent naturellement. Il pouvait sentir que Lana était stressée par sa rencontre avec la famille Halstead. Il lui embrassa la tempe alors qu’ils étaient tout les deux dans la voiture « I love you, endlessly » Les yeux de sa petite amie se plantèrent dans les siens et il lui offrit un sourire encourageant « To Infinity and beyond. » lui répondit-elle avant de se décider de sortir de la voiture, Beckett en fit de même et se dirigea jusqu’à la maison des Halstead, Jaclyn Halstead ayant été très certainement positionné à zieuter l’allée de la maison, entre deux complaintes sur le fait que ça n’avançait pas comme ça le devrait. La porte qui s’ouvrit à la volée, et la matriarche Halstead ouvrit grand les bras pour y accueillir Beckett qui lui offrit une accolade un peu gêné après avoir lâché la main de Lana « Lana, I’m so pleased to meet you! » Le jeune avocat regarda sa petite amie qui serrait la main de sa mère et il ne put s’empêcher de souffler discrètement face à l’intensité dont sa mère faisait preuve. Même s’il était persuadé qu’elle se mesurait sur demande de son père. « Jasper and her girlfriend are already here, Caleb is here too with Samia. We’re all in the living room. » Beckett leva les yeux au ciel face à l’oubli non accidentel du prénom de Ruth par sa mère et il lui répondit « Her name is Ruth. You know that mom. » Parce qu’il savait très bien que si elle avait pu l’appeler la sorcière, elle l’aurait fait. Mais elle ne voulait surtout pas se faire mal voir par sa nouvelle belle-fille. Beckett attira Lana dans le salon, et il sentit qu’elle lui serrait un peu plus fort la main au fur et à mesure que les voix se rapprochaient. Lorsqu’ils entrèrent dans le salon, Beckett salua tour à tour ses frères, présentant Lana à chacun d’eux puis à chacune de ses belles-soeurs. Il sentit Lana se détendre tout contre sa main ce qui le soulagea un peu. Il tendit un verre à sa dulcinée. « So Lana, tell me what do you do in your life ? » demanda Samia, ses yeux rivés sur la blonde « I’m a journalist, I have a recurring column about sex life and sex advices in Bitch. It’s a feminist one. » Beckett avait sûrement été le seul à voir la tête de sa mère et de son père, juste dans l’encadrement de la porte. Si sa mère avait de longue fois annoncé que Ruth est une sorcière, il n’avait pas hâte d’entendre ses suppliques et ses réflexions concernant le métier de Lana. Beckett jeta un oeil suspicieux à Caleb qui semblait bien trop silencieux et à la fois bien trop pensif. Le jeune avocat prit une gorgée de sa boisson avant de manquer de s’étouffer à la question de son petit frère « Lana, did you know that Lana backwards it says Anal ? »  (Copyright Julia) Beckett déglutit difficilement, incapable de prévoir la réaction de sa petite amie, mais lorsque celle-ci se mit à rire, il se rendit à l’évidence qu’elle était celle qu’il lui fallait. Et qu’ils s’étaient certainement bien trouver.

New York, 2019

Février — « I think we should talk. » Beckett abandonna ce qu’il était en train de cuisiner, coupa le gaz alors que Lana entrait dans la cuisine, ses cheveux remontés en un chignon fait à la va-vite, ses lunettes remontées sur le sommet de sa tête « What’s up lovebug? »  Il s’approcha d’elle et elle le regardait avec des yeux mélancoliques. Une main qu’il déposa contre sa joue, et ses lèvres cherchèrent celles de la blonde qui détourna le regard, et c’est à cet instant précis que Beckett sut que la conversation allait prendre un tournant qu’il n’appréciait pas vraiment. Ou qu’il redoutait, au fond. « How are you Beckett ? » Demanda t-elle, des trémolos dans la voix. Et Beckett ne comprenait pas, faisait semblant de ne pas comprendre. Il se grattait l’arrière de la nuque et se remit derrière les fourneaux, incapable de lui dire comment il allait. Il n’avait pas envie d’en parler « I’m fine Love. » Si on mettait les insomnies, l’anxiété qui était de plus en plus présente et cette démotivation qui n’avait de cesse de grandir de côté. Lana s’appuya sur le plan de travail, et le regarda dans les yeux. «  Beckett, don’t lie to me. I know that you’re on pins and needles. I know that you took work for home tonight. Do you think I don’t hear you when you come to bed at 2 past, and you keep tossing and turning before getting up because you can’t find sleep ? » L’homme leva les yeux au ciel et ne put s’empêcher de sourire, parce qu’il préfère cacher ce qu’il ressent derrière un sourire déguisé, parce qu’il ne se sentait pas prêt à avoir une conversation sérieuse avec elle. « Love, don’t worry. I’ll be fine. » Spoiler alert: he’s not. Lana leva les yeux au ciel et s’éloigna de la cuisine, résignée à l’idée de lui faire comprendre qu’il fallait qu’il se ménage. Qu’il fallait qu’il lève le pied avant de perdre pieds.

Avril — « I love you, endlessly. » Beckett était en train de serrer Lana dans ses bras, qui avait sa valise au bout de la main, ses affaires qui avaient disparus de l’appartement. Leurs lèvres se frôlèrent, une dernière fois, la main de Beckett qui trouvait sa place dans la chevelure blonde de celle qui allait devenir son ex dans quelques instants. « To infinity and beyond. » répondit-elle et leurs lèvres se trouvèrent pour une toute dernière fois. Les secondes s’égrenèrent et lorsque leurs lippes se séparèrent, ils restèrent tout les deux collés, front contre front. La main de Beckett contre la joue de Lana. « Take care of you ok ? I’m sorry. » Et lorsque Lana claqua la porte, l’avocat resta silencieux, à fixer la porte de longues minutes, avant d’aller prendre l’air et de se retrouver sans qu’il ne l’ait réellement prévu, chez son frère qui lui ouvre la porte avant que Beckett ne réceptionne la petite tornade blonde qui venait de s’écraser contre ses jambes « How’s my Little poppet ? » Demanda t-il à Caroline avant de la faire redescendre pour saluer son frère. Caroline qui n’avait même pas prit le temps de lui répondre qu’elle était déjà partie chanter la Reine des Neiges. Jasper s’étonnait de voir son frère, surtout seul, en plein milieu de la journée. Alors Beckett lâcha les mots qu’il n’aurait jamais voulu prononcer « We broke up. It was for the best, really. We'd have done too much damage to each other » Même si, il avait prévu de lui demander sa main, même si, il avait prévu qu’elle devienne sa femme et qu’il était prêt à faire sa demande. Mais ça, c'était une autre histoire.

New York, 2024

Janvier — « Congratulations Bub we are proud of you. » Jaclyn Halstead semblait particulièrement aux anges et enjouée par la nouvelle que venait de leur annoncer Beckett, il avait enfin réussi à trouver un poste dans une agence immobilière et il allait pouvoir démarrer une nouvelle vie. Il avait décidé quelques mois après le décès de son frère, de changer de voie du tout au tout. Il n’avait pas envie de se tuer la tâche au travail et surtout, il n’avait plus envie d’être l’idiot du village. Il avait bien compris que ses collègues avaient profité de sa gentillesse et de son statut de nouvel avocat pour l’accabler de travail. Alors il avait fait un burn out. Et le jour où il avait matérialisé le fait qu’il allait mal, il a envoyé un message à Lana pour la remercier de s’être soucié de lui et de lui avoir ouvert les yeux. Il y aura toujours cette tendresse qu’il ressentira envers elle et il ne la remerciera jamais assez d’avoir été là quand il allait flancher à la mort de son frère. D’avoir été présente pour sa famille, même si elle n'était plus sa famille. Même si cela faisait un moment qu’ils s’étaient séparés. Dans ses pensées, Beckett n’avait pas vu Caroline qui venait d’arriver avec une feuille de papier mal dissimulée derrière le dos « It’s for you Uncle Bear! To put on your new desk! » Beckett se baissa au niveau de la petite blonde et il lui ouvrit les bras pour qu’elle vienne se blottir dedans. « What do you think about a huge ice cream ? With sprinkles and whipped cream ? » Lui demanda t-il avec un grand sourire, persuadé que si son père était là, il se ferait disputer. Les exclamations de joie de la petite fit se relever le jeune agent immobilier et il enfila sa veste, sous les complaintes de sa mère qui voulait sortir une bouteille. Mais il préférait manger une glace avec Caroline que supporter sa mère. « Can we take Roxanne too ? On our way to the ice cream ? » Beckett acquiesca et ils se mirent en route, direction le sucre et le bonheur de s’occuper de sa nièce (et de la fille de Lizbeth qui avait eu beau râler à l’époque, mais Beckett pensait que finalement, sa mère avait eu raison de tout faire pour que Jasper et Lizbeth finissent ensemble parce qu’ils allaient bien ensemble, mais ça Beckett il n’en dirait jamais rien.)